Nous avons mis au four les deux grouses que j’avais achetées jeudi à la boucherie de la rue Daguerre, chez Jérôme et Lydie. Il faisait très beau. Presque un temps à déjeuner dehors. Nous nous sommes arrêtés chez Josette sur le chemin de l’hôpital. Elle a déjà vu plusieurs fois la gériatre qui s’occupe de Georgette. Une femme très douce, dit-elle. Qui ne lui a pas caché que la fin était proche. Les soins, les traitements, ne servent qu’à la préserver d’une agonie pénible. Tous les organes sont maintenant touchés par l’infection. Mais cela peut durer. Vie suspendue. C’est étrange comme on attend. Là-bas, Georgette était diaphane. Elle aussi, elle attend. J’ai commencé à écrire mon papier sur les Inédits de René Crevel. Jean-Pascal est passé prendre un thé avant de rentrer à Caen. Il fait des visites de plus en plus brèves à Carolles. Toujours sans Agathe et Martine. Mme Bassard a sonné à la porte. Je venais prendre des nouvelles de la tante…