Nos places dans le Paris-Granville étaient réservées, mais elles étaient dispersées dans tout le wagon. Profitant d’être en avance, nous avons occupé d’office un carré et le fauteuil d’à-côté. Au fur et à mesure que les voyageurs montaient, Amélie négociait les échanges. S’il vous plaît vous accepteriez de vous installer plutôt ici ? Là ? Elle s’est montrée plus que diplomate et les gens, finalement, assez conciliants. Nous avons donc pu déplier la nappe, sortir les couverts, les assiettes et les flûtes à champagne et déballer le pique-nique acheté le matin : jambons crus et salades, pommes chips, cerises. Nous avions passé Versailles que nous trinquions au Champomy. Grand succès… Elles ont beau traverser des océans en avion, sillonner des pays en voiture, c’était la première fois qu’elles prenaient le train.