Je me suis enfin décidé à m’occuper de notre accident de mars 2011. Cette voiture qui nous avait renversé sur un passage piéton alors que nous revenions de la soirée d’inauguration du Salon du livre. Nous avions confié tout cela à l’assurance qui n’avait pas fait grand chose, voire même rien. L’affaire traînait, traînait. Nous avions vu un avocat. L’autre assureur, celui qui devait nous indemniser, ne comprenait rien, semble-t-il, à mon statut de pigiste et à mes revenus élastiques. Vous avez arrêté de travailler ou vous n’avez pas arrêté de travailler ? Donnez-nous des justificatifs de vos employeurs pour chiffrer votre perte de revenus. Bref, un vrai sac de nœuds. Et puis, je n’arrivais pas à prendre en main cette histoire. À chaque fois que j’ouvrais le dossier, que je retrouvais une facture, une note, un certificat médical, à chaque fois que je tentais la moindre démarche, je revivais douloureusement le moment et aussi la longue période d’incapacité et de bouleversement qui avait suivi. Enfin, je suis parvenu à répondre (j’espère…) aux demandes de « précisions » qui m’avaient été adressées il y a bientôt un an. Il était temps.