Je suis allé à la cérémonie d’enterrement de Mme Pigeon. Il y avait une trentaine de personnes dans l’église de Carolles. La famille, quelques gens du village. Pas de prêtre. Ca devient l’habitude. Ils ne se déplacent même plus d’ailleurs pour donner les derniers sacrements aux mourants. Le bénévole laïque commis d’office (j’ai oublié son nom, mais je le connais de vue) a fait ce qu’il pouvait, dépêchant un semblant de célébration. Il portait un mince collier de barbe, un sautoir autour du cou. Et quand il disait Mes frères..., pour peu qu’on vagabonde, on aurait pu penser qu’on assistait à une tenue maçonnique. L’émotion a été sauvée par les quelques mots très touchants, sur la joie, de sa fille Caroline. Beau moment de ferveur aussi lorsque ses petites filles, Isabel et Sabine, toutes deux musiciennes, on interprété la sonate de Bach en sol majeur pour violon et orgue.