Nous avons déjeuné chez Jérôme et Marion, rue Marmontel. J’avais trouvé, aux Cousins d’Alice, pour Gabrielle, un tout petit lapin noir en peluche, aux longues oreilles tombantes, très doux. Elle s’en est emparée à peine sorti du paquet. Elle a déjà changé depuis que nous l’avons gardée à Carolles au début du mois. Elle baragouine sans arrêt. Se lève, se tient aux meubles. Retombe. Se relève. Impatiente. Dans je ne sais quel recoin d'elle, quelque chose se libère, s’agite, mais ne parvient pas à aller au bout. Elle veut marcher, elle veut parler. Ca viendra vite, tu sais… Jérôme avait fait du colin au four, des pommes de terre nouvelles. Nous avons bu du coteaux-du-giennois. Dehors, il pleuvait. Nous sommes partis tard, à l’éclaircie. Et si nous allions jusqu'au marché aux livres ? C'est à deux pas... A peine arrivés sous les halles, la pluie a repris. Acheté des Bibliothèque verte et rose des années soixante pour Camille et Victoria, de vieux Agatha Christie aux éditions du Masque pour Agathe. Croisé Gérard juste avant de filer entre les gouttes. Il m’avait envoyé un message fin mai, alors cela faisait des années qu’on ne s’était pas vus. Nous avions dîné chez lui. J’espère vraiment que l’on va se revoir. Nous étions si proches autrefois.