Nous avons déjeuné chez Cathy et Étienne à Saint-Jean-des-Champs. Je les connais très peu. Ils étaient venus à notre mariage à Carolles. Nous les avions revus une des rares fois où Claire et Emmanuel sont venus passer quelques jours à la maison. Étienne est le frère cadet de Jean, le mari de Nicole, la sœur de la grand-mère d’Amélie. Et c’est justement parce que Nicole et Jean étaient de passage dans la région que nous étions invités, pour les voir, chez Cathy et Étienne. Ouf ! L’explication pourrait s’arrêter. Mais là où les liens se resserrent, c’est que Claire, au début des années soixante, est venue passer plusieurs étés en famille (avec sa tante et son oncle donc…) à Saint-Jean-des-Champs. Elle allait à la plage, jouait au tennis à Jullouville. Les paysages d’ici lui étaient restés en mémoire. Et mes premières lettres à Amélie arrivées à Magagnosc (du temps pas si lointain où le cachet de la poste indiquait encore la provenance du courrier…) l’avaient, d’un coup, rapprochée de ses vacances normandes de jeune fille. Ajouter à cela, mais là je ne maîtrise plus bien l’affaire, que tout ce petit monde, après, s’est plus ou moins retrouvé en Afrique… Sur le chemin du retour, le téléphone a sonné. Comme je le craignais, il faut que j’enlève un feuillet à mon papier sur Pirotte. Passé le reste de la journée à faire des coupes en dentelle.