Mon nez était entre moi et le monde quand je me suis réveillé. Rhume de cerveau. Ca veut tout dire. Cachets, gouttes, inhalations. J’ai mis quelques heures avant de m’extirper suffisamment de ce brouillard pour ne pas avoir à reporter mon déjeuner avec Serge. Nous nous sommes retrouvés chez Fernand, rue Guisarde. Je n’ai pas été un convive extrêmement bavard. Je l’ai écouté parler de ses projets. De son nouveau « label » (je n’arrive toujours pas à faire la différence entre label et collection…) chez Zulma, « Safran et Cie » où il publie, en mai, Nouvelles vénitiennes de Dominique Paravel. Je crois bien qu’il attendait que je dise un mot sur Le voyage du poète à Paris, son dernier livre, désabusé et doux, qu’il vient de faire paraître chez Léo Scheer. Mais je sentais la fièvre monter et avec elle revenir mon autisme rhinopharyngé. Je suis rentré me coucher. Me suis traîné quand même jusqu’à Censier en début de soirée pour la réunion des chargés de cours. Je suis passé chercher Amélie place Paul-Painlevé sur le chemin du retour. Dîner rapide à l’Odyssée, le restaurant grec de la rue Daguerre. Je continuais à renifler. Je trouve que tout a le même goût. - Viens, on rentre vite…