Corrigé les travaux des étudiants. Préparé les cours de demain. Relu au calme les livres pour Jeux d’Epreuves. J’y présente Poser nue à La Havane de Wendy Guerra. Le journal apocryphe d’Anaïs Nin à Cuba. Un journal comme le roman quotidien, entièrement reconstruit, de son séjour sur l’île, entre ses dix-neuf et ses vingt ans. Cuba représente pour elle une terre familiale. Son père et sa mère y sont nés. S’y sont rencontrés. Son voyage à La Havane se trouve donc être celui des retrouvailles avec ses origines, mais aussi, et surtout, celui de la découverte d’elle-même. Parce que, dit-elle, Le paradis de mon enfance était un paradis inventé... Anaïs Nin, si prolixe pourtant, n’a laissé presque aucune trace écrite de ces quelques mois-là. Wendy Guerra en recoud chaque jour avec une incroyable proximité. Et tout en devient vrai. Et tout en devient juste. Nous mentons avec douceur, explique-t-elle. Je suis allé faire quelques courses dans le quartier. Solveig et Nicolas venaient prendre un verre et il ne restait plus rien des bouteilles de vin blanc ramenées de Touraine…