Le jardin est entré dans un étrange automne, roux, desséché, craquant. Les chèvrefeuilles font un treillis mort le long du mur. Plus de fleurs, de feuilles. La vigne a jauni et pend, flapie, avec quelques grappes noires dont on voit bien qu’elles ne grossiront jamais. Un lourd tapis d’aiguilles est tombé au pied des sapins. J’arrose sans conviction. L’eau reste en flaques.