Le jour nous a levé malgré nous. Soleil radieux sur le lac bleu. De la maison, la vue est incroyable. Marcus, hier, m’avait appris le nom des montagnes. Les Dents de Lanfon, la Dent du Cruet, la Tournette, la Pointe de Talamarche. Nous étions nombreux pour le café à partager cette lassitude souriante des lendemains de fête. Une mélancolie d’échos, de souvenirs trop frais, dans la douceur flottante de prolonger le temps ensemble. Vider notre chambre. Faire les bagages. Tout ce qu’il restait de la noce s’est retrouvé pour un grand pique-nique au château. Il faudra se revoir ailleurs. Nous lancé nos invitations. A Christophe et Brigitte. A Armelle et Tanguy. A Marie et Jacques… Paris, Carolles. Nous n’irons pas à Grasse cet été. Marion et Jérôme partent en Crête. Virginie, Marcus et les petites viendront passer quelques jours en août avec nous avant de rentrer au Mexique. C’est dans longtemps…, a soupiré Camille. Je ne crains pas qu'elle s'ennuie, mais j’ai trouvé aussi. Avant même de les quitter, j’avais déjà hâte de les retrouver. Aude et Mathieu nous ont raccompagnés en gare d’Annecy. Somnolé dans le train. Au hasard des wagons, nous avons retrouvé Gérald sur le quai à Paris. J’ai réalisé que j’avais à peine dit au revoir à Séverine hier. Que je ne lui avais pas demandé de nouvelles d’Agathe. Mais à qui ai-je parlé ces jours-ci, finalement ?