Je ne l’ai vu que ce matin. Pour installer les gouttières et les descentes d’eau sans se compliquer la tâche, le couvreur a sectionné toutes les branches de la vigne vierge à la tourne de la maison. Un pan de mur entier sera bientôt désseché. Il avait mis plus de dix ans à se couvrir. Je vais devoir remplanter cet automne et attendre. Longtemps. J’ai fait du courrier. Rédigé aussi deux courts papiers sur Le labyrinthe du traducteur d’Olivier Balazuc et sur Evangile (selon moi) de Jean Rouaud. J’ai relu plusieurs fois ce dernier texte, paru aux éditions des Busclats. C’est une sorte de pèlerinage aux sources. De la reconnaissance de l’importance de l’inspiration chrétienne dans notre imaginaire. Petit catéchisme de la vocation d’écriture. Je m’y suis étonnament retrouvé. Visite quotidienne à Georgette. J’avais cueilli pour elle la première fleur des pivoines herbacées rouges replantées à la maison de son jardin de l’Humelière. L’ai aidée à débrancher-rebrancher les tuyaux de l’appareil respiratoire pour sa série de d’inhalations. En allant poster mes lettres, j’ai croisé Françoise dans le village. Et Philippe. Bavardé un moment avec Nelly et Charles. Et Amélie, où est-elle ?