Amélie à la gare. Il ne fait presque plus nuit lorsque son train s’en va. Les couvreurs ont commencé à remplacer les gouttières. Tiens, puisque vous montez sur le toit, enlevez donc l’antenne de TV… Nous avons pris la décision hier. On ne la regarde jamais, mais jamais, et en plus avec l’arrivée du « numérique terrestre » ou je ne sais quoi, il faudrait changer le poste. Plus de TV, donc. Sans ce rateau planté sur la cheminée, la maison a l’air, comment dire ?,… mieux. Je racontais ça à Jocelyne, et d’autres bricoles aussi, en payant mes courses à l’épicerie. Je crois vraiment que je n’ai pas besoin d’autre ailleurs que ce village. Et encore… Quand la maison se clôt sur moi, j’ai l’impression que tout est là. Demain, c’est grève à la Sncf. Il n'y aura qu'un seul train le matin. La journée sera foutue. J’ai passé l’après-midi à ranger, à ramasser les affaires. Nous ne serons pas là trois semaines. D’abord le salon du livre, puis une quinzaine au Mexique pour « garder » Camille, Victoria et Valentine. Les trois si différentes petites… Pendant notre absence, nous prêtons Carolles à Solveig et Nicolas. J’ai essayé de préparer comme j’ai pu. Le linge, les clefs. Pas travaillé. Encore. Encore.