Anne Mounic m’a adressé un message au sujet de sa postface pour le volume « Poésie » de l’Oeuvre complète de Bruno Durocher. Nicole lui a fait parvenir mes propositions d’un texte plus court. Elle s’insurge. C'est un produit de synthèse, coupé, collé. Vous avez de plus modifié mon titre, qui était une citation. Non, je ne puis accepter ceci. Cela sonne vraiment comme une fin de non recevoir. Dommage. Je lui ai fait une longue réponse que j’ai soumise à Nicole avant de l’envoyer. Elle ne va pas très bien Nicole. Son voyage en Israël, où elle s’était rendue pour se recueillir sur la tombe de Bruno Durocher au Mont des Oliviers, ne s’est pas bien terminé. Elle a fait une longue chute dans un escalier en béton. Elle a le visage tuméfié, des côtes fracturées. J’ai eu si peur. Je l’ai rassurée comme j’ai pu. Pour l’édition aussi. Mais je crains que nous n’arrivions pas à boucler à temps le dossier de demande de subvention du CNL. L’imprimeur n’a toujours pas envoyé son devis, il reste des lacunes dans la chronologie et il y a cette histoire de postface… Martine, la fille de Mme Bassard est passée. Sa mère est de retour de l’hôpital. Les médecins l’auront gardée deux semaines. Je commençais à en avoir assez. Nous avons pris le café dans sa salle à manger. Avec une petite goutte pour lui donner de l’intérêt. Elle est toujours étonnament en forme. Quatre-vingt-cinq ans, je crois. Oh, je ne vais peut-être pas reprendre mon vélo tout de suite. Dans le chemin, la neige avait juste commencé à fondre. Je me suis décidé à rentrer. Parvenu, non sans peine, à rejoindre la route en voiture. Je suis arrivé en début de soirée à Paris. De Montparnasse, j’ai rejoint Amélie place Paul-Painlevé, aux editions Liana Levi, pour un verre autour de Kim Thuy, l’auteur de Ru. Croisé Florence, Nathalie, Bernard… Dîner rapide dans un mauvais chinois avec Elodie et Pierre, avant de se retrouver ensemble. Pour de bon.