Ciel tout bleu. Ciel lavé. Vous n’avez pas entendu la tempête cette nuit ?, s'est enquise Jocelyne. Pas du tout. A croire qu'elle a soigneusement évité le chemin. En fait, nous avons dormi comme des marmottes. Cela faisait longtemps... Matinée brève. Nous étions attendus pour l’apéritif de Noël chez Georgette. Des huîtres, du vin blanc. J’aurais dû travailler, mais il faisait si beau. Un tour aux Fontenelles. Les roses trémières que j’ai semées en place le mois dernier lèvent malgré le froid. Je devrais les pailler. Si on faisait rouler un peu la 4L ? Quatre cinq coups de démarreur. Nous avons poussé jusqu’au sol Roc. Vue dégagée sur le Mont et Tombelaine. Balade buissonnière le long des petites routes derrière Champeaux et Saint-Michel. Ca va être l’heure de rentrer. Nous avons rassemblé à nouveau les affaires. Fait à nouveau les valises. J’ai l’impression que nous passons notre vie dans le train. Qui a deux maisons perd la raison... Cette petite phrase en exergue aux Nuits de la pleine lune de Rohmer me trotte dans le tête en agaçante ritournelle. Dans le Granville-Paris bondé, j’ai fini d'écrire mon portrait de Kim Thúy. Dîner rapide à l’appartement. Nous avons ouvert les paquets de livres que la concierge avait déposés dans deux gros sacs. Amélie a arrosé l’oxalis pourpre. Quelque chose te contrarie ?, m'a-t-elle demandé. - Je ne sais plus si j’ai pensé à remplir les mangeoires des oiseaux…