J’ai passé la matinée à « réviser » Jeux d’épreuves. J’enregistrais deux émissions à la suite. Défendu La peine du menuisier, le premier roman de Marie Le Gall sur une enfance bretonne, abîmée de silences, dans les années cinquante. Et puis La nada de Jean-Claude Tardif, un livre d’incessants allers-retours de destins d’hommes et de femmes dans la guerre civile espagnole. Entre l’Histoire et les souvenirs violents et douloureux. Et l’enfance, dans ce qu’elle peut avoir de rassurant quelquefois. Deux textes extrêmement émouvants dans des registres d’écriture profondément différents. Si Josyane a chipoté un peu sur le Le Gall, La nada a emporté l’adhésion de tous. Clara avait apporté Les taiseux de Jean-Louis Ezine. Pourquoi ne l’avais-je pas encore lu ? Je crois que j’évitais, pour en connaître le sujet, ce long récit de la quête de son vrai père par un vieux petit garçon de plus de soixante ans. C’est bouleversant de justesse, de pudeur, de sincérité. J’ai retrouvé Amélie au J’Go. Juste un verre. Tôt rentrés. Tôt couchés.