Rendez-vous au Centre de reclassement des journalistes, à l’ANPE, enfin au « Pôle emploi », rue de Paradis, dans le Xe arrondissement… Cela fait deux ans que je ne touche plus un sou, mais je continue à pointer tous les mois. La sécurité sociale, je crois. La convocation était impérative, sous peine d’être radié. J’ai été reçu par un monsieur très affable qui m’a expliqué qu’il me fallait continuer à « activer mon réseau ». Que faire d’autre, en effet ? Je n’ai plus guère d’espoir de retrouver un poste dans une rédaction. Tout ce à quoi j’aspire c’est à un fixe régulier. Une somme minimum qui permettrait de faire quelques projets d’avenir. Je ne suis rentré à l’appartement que dans l’après-midi. Juste de le temps d’être à l’heure pour le train de Granville. Quelques courses. Une salade au potager. Nous étions à la maison pour voir la nuit tomber.