Balade sur les bords du Loir avant de rejoindre une discussion avec groupe d’enseignants. J’ai parlé un peu avec Laurence Tardieu. Trop peu. J’aurais voulu dire davantage, mais je ne me sens capable que d’échanger des banalités. Son écriture me touche beaucoup. Depuis Comme un père en 2002. Elle m’avait fait une longue dédicace en m’envoyant Un temps fou au début de l’année. J’avais hésité à lui adresser un mot à l’époque. Je ne l’avais pas fait. Pour les mêmes raisons. Ces émotions-là me restent, sans phrases. Ne rien pouvoir dire de sensible aux écrivains qu’on aime. Un comble… C’est peut être la raison pour laquelle j’écris des papiers. Il y avait une visite de l’abbaye de la Trinité. Nous étions une petite troupe d’auteurs à suivre la conférencière. Une dame vraiment très érudite. Trop sans doute. La salle capitulaire, les stalles du chœur, Geoffroy Martel, comte de Vendôme, Agnès de Poitiers (sa fille ?), impératrice d’Allemagne, le pape Grégoire VII... Au bout d’un moment nous avons commencé à l’abandonner, par groupes de deux, de trois. Ca ressemblait à cette scène d’un film ( peut-être Les 400 coups de Truffaut, pas sûr…) où les enfants quittent la promenade les uns après les autres et où le pion se retrouve tout seul. Dans les jardins du cloître, nous avons attendu la dégustation de vins prévue au programme. Je suis resté fidèle au gris, ce rosé très pâle du pineau d’Aunis ce cépage planté partout ici, de Cheverny jusqu’à Saumur. Trinqué avec Alain Jaubert avec qui je me suis découvert plein de manies botaniques communes. Je vais lui envoyer des graines… Lectures. Signatures. Nous sommes passés voir Edouard Manceau, l’auteur des aventures de Capucine la souris qui avaient tant plu à Victoria qu’il fallait lui relire le livre tous les quarts d’heures. Repartis avec un dessin pour elle à envoyer au Mexique. Nous avons quitté Vendôme en milieu d’après-midi. Trois fois rien de regrets. Une éternité que je n’avais pas éprouvé cette douceur du Val de Loire.