Ils auraient pu choisir une autre date… J’ai passé la matinée à l’Hôtel-Dieu. Un rendez-vous pris par la spécialiste que j’avais vue en juillet. Prise de sang, analyses, examens. Entretien avec un médecin. Une diététicienne. Résultat : je vais mieux, mais je reste malade. Et puis l’hôpital me provoque une angoisse impossible à calmer. Ma tension fait des bonds, encore plus haut que d’habitude. Je vous prescris quelque chose. – Non merci. S’il vous plaît. Pas ici. Pas maintenant. J’ai répondu non à tout d’ailleurs. En sortant, j’ai appelé le cardiologue de Brigitte. En ville, comme ils disent. Déjeuner avec Amélie chez Guiseppe. Tout va aller bien, tu sais. Je me suis efforcé, la journée, de penser à autre chose. Ecrit mon papier sur les Eclats d’enfance de Marie Sizun. Un récit doux et inquiet sur ses premières années passées dans le XXe arrondissement, entre la porte des Lilas et les hauts du Télégraphe. J’ai pensé à cette toile XVIIIe de Charles-Léopold Grovenbroek, que j’avais découverte, enfant, au musée Carnavalet : Vue de Paris après Belleville. Oui, c’est ça. Fermer les yeux sur le motif et les rouvrir, un instant, sur les paysages d’avant.