J’ai rédigé le papier sur Un amour exclusif, le premier livre, d’une journaliste allemande, Johanna Adorján. Entre le récit à rebours et l’enquête intime, il raconte, presque vingt ans après le suicide de ses grands parents, István et Vera, deux juifs de Budapest rescapés de la Shoah et réfugiés au Danemark après l’insurrection de 1956, l’histoire de leur relation, rare, fusionnelle. Tendre et inquiète. Au soir nous étions invités à une fête de famille. Les quatre-vingt dix ans de « Tante Simone », grand-tante d’Amélie, une vieille dame très douce que je n’avais jamais rencontrée. Ses enfants lui avaient préparé un anniversaire « surprise ». Tables installées dans leur jardin à Grasse. Couples, adolescents, enfants, nous étions vraiment nombreux. Je ne m’effraie plus de cette multitude de parents, mais je suis loin d’être encore d’être en pays de connaissance.