Pas eu le courage de prendre le train de sept heures. Dans le suivant, je me suis retrouvé dans le même wagon que Jean-Claude qui rentrait chez lui, du côté de L’Aigle. Parlé de la rentrée, de la nouvelle formule de Livres Hebdo. J’ai fait les courses à Granville. Un coup de fil à Georgette. Tu as besoin de quelque chose ? Marie avait laissé la maison impeccable. Juste un bouquet de dahlias, fané dans un vase. Elle n’avait pas dû oser y toucher. Mais, au jardin, l’herbe était jaune paille, les haies flapies. Il n’est pas tombé une goutte depuis longtemps. J’ai tant arrosé la vigne, les rosiers, les hortensias, que j’ai mis le puits à sec. Il ne devait pas être très plein... Au potager, même paysage. La terre craquelée. Là, cependant, il restait suffisament d’eau. J'ai remonté des seaux et des seaux. Le soir, tout avait relevé la tête. J’ai cueilli des tomates. Ramassé, pour en faire une, plusieurs salades abîmées. Dîner vite prêt. Quelques langoustines. Une bouteille de chablis au frais. J’ai été chercher Amélie à la gare.