Je n’aime décidemment pas les jours de départ. Le temps y fait des sauts étranges. Lentes minutes. Courtes heures. J’ai cueilli de grosses brassées de feuilles d’olivier que nous ferons sécher à Carolles pour des décoctions. C’est bon pour ce que tu as, tu dois en boire, m’avait dit Georgette. Nous avons fait les valises. Entassé une bonne partie des cadeaux que nous avons reçus. Mylène est venue nous dire au revoir. En début d’après midi, Emmanuel nous a accompagné à la gare de Cannes avec Camille et Victoria. A Paris, l’appartement était étouffant, envahi de courrier, de livres. Les plantes n’avaient pas trop souffert de notre absence. Seule l’oxalis pourpre avait l’air un peu fatigué. Nous nous sommes couchés au milieu des déballages et du désordre.