Nous sommes séparés. Amélie part trois jours au Festival du roman noir de Frontignan. Nous avons pris le train chacun de notre côté. J'étais à Granville en milieu de matinée. Les courses au supermarché pour Georgette. Je suis passé les lui déposer tout de suite. Tu n'as rien oublié ? Hier, elle était à Rennes avec Josette et Jean-Claude pour visiter le parc du Thabor. Il y avait des roses magnifiques, tu sais... Depuis que le médecin, à Avranches, a cessé de l'inquiéter (le scanner est normal, lui a-t-il dit) , elle reprend goût à tout. J'ai mis de l'ordre dans la maison. Nettoyé le jardin, ratissé la cour. Géraldine, Vincent et leur petit Alexandre viennent passer le week-end. Chaleur de plomb. Pas un souffle de vent. J'ai été aux Fontenelles pour arroser. Les poireaux de la semaine dernière avaient bien triste mine, mais tout le reste était magnifique. Oignons, échalotes, radis, haricots, fenouils, salades. Ca avait poussé de manière incroyable. De véritables légumes de concours. Les tomates étaient en impressionnants buissons autour des tuteurs. Du jamais vu dans mon expérience potagère. J'ai cueilli une énorme laitue rouge. Je suis rentré préparer le dîner. Des bulots, des langoustines, des cerises jaunes du verger de Mme Bassard. Mes invités sont arrivés très tard. Vincent, emporté sans doute par la monotonie de l'autoroute, avait continué jusqu'à Pontorson. Pour un peu, ils étaient au Mont-Saint-Michel.