Pendant que la peintre s’attaquait aux portes du nouveau placard, Emmanuel a commençé à badigeonner en blanc la resserre. J’ai participé du mieux que j’ai pu, mais sans grande efficacité. Un coup de pinceau par ci, un coup de pinceau par là. Je mets autant de peinture au sol et sur mes mains que j’en étale au mur. Emmanuel, lui manie le rouleau avec une impressionnante dextérité. A la fin de la matinée, la moitié du travail était déjà terminé. Georgette est venue déjeuner. Avec les parents d’Amélie, cela ressemblait à un vrai repas de famille. Quelques huîtres de Chausey, un soufflé au saumon, des gâteaux de la patisserie de Carolles. J’ai repris un peu la barbouille, mais il est venu un moment où il fallait attendre que cela sèche. Je suis parti aux Fontenelles ramasser des salades. J’ai trouvé nos plantations en piteux état. Si les pieds de tomate et de concombre achetés chez le maraîcher de Granville gardent la tête haute, nos semis parisiens patiemment élevés sur la commode ont piqué du nez dans la boue. Décidemment, je vais me remettre à l’écriture des papiers.