La nuit a été courte. Je me suis retourné sans arrêt dans le lit trop grand pour moi. Mon train pour Paris partait à 7h00. Le wagon de première était plein sur les deux étages. Rien que des hommes d'affaires bardés de téléphones et d'ordinateurs portables. J'ai bu un café dans un gobelet en carton et je me suis enfoncé dans un sommeil sans rêves. Content de retrouver l'appartement. Emmanuelle m'a appelé pour annuler notre déjeuner. Des histoires de garde d'enfant... Je t'envoie les épreuves du Fiona Capp. C'est son quatrième texte traduit chez Actes Sud : Portrait de l'artiste en hors-la-loi. J'ai très hâte. Nous en avions parlé lors de son dernier séjour en France, avec Steven et Leo, en janvier 2008. Cela s'annonce comme un roman familial. Une histoire d'origines. J'ai passé une partie de l'après-midi chez Buchet. Toujours ces histoires de préface pour Les Innocentes d'Anna de Noailles. J'avais rendez-vous avec Michèle Lesbre dans les nouveaux locaux de Sabine Wespieser, rue Barbette, pour un papier sur son dernier livre, Sur le sable. Nous sommes allés prendre un café rue des Rosiers. Parlé d'elle, et surtout de cette narration très douce et simple que j'avais lue comme un tournant dans son oeuvre. Je crois en effet qu'elle s'y livre davantage. Chaque page est emplie de lieux, de correspondances et de reconnaissances. Il faisait beau. J'ai marché un peu le long de la rue de Rivoli. J'ai acheté pour Amélie un petit bracelet de breloques pieuses mexicaines chez Litchi, rue des Ecouffes. Nous nous sommes retrouvés au Sauvignon. J'avais le sentiment que ça faisait si longtemps.