J’ai pris un verre Marché Saint-Germain avec Pascale. Pas eu le temps de se dire grand chose, elle filait à un rendez-vous. Je la sens emberlificotée dans ses histoires de famille pas drôles. Je me trouve inutile. Ne trouve pas grand chose à faire pour l’aider. D’autant que je ne trouve pas les mots justes en ce moment. Pire, ils m’échappent. Je tiens à peine l'écrit. Je l’ai vérifié encore, après qu'elle soit partie. Amélie m'avait rejoint avec Delphine. Elle ne va pas trop bien. Marie-Sophie et elle ont rompu. Comment, pourquoi, quelle importance... Mais elle était si désemparée dans son courage crâne. Narines pincées et douceur triste. Je sais bien, il fallait répondre, pourtant je n'y arrivais pas. J'avais envie de la serrer dans mes bras et de lui murmurer des Ne t'en fais pas. Ca ira, je te jure. La petite litanie consolante des moments d'abandon. Amélie a parlé pour nous... Delphine part bientôt en Inde. Ce suspend lui fera du bien. Je vais lui envoyer une lettre avant. Avec ces vers de Liliane Wouters : Tu restes toi, je reste moi./ Sauf que, parfois./ Parfois. Je tiens un peu de sa peine dans ma main comme un rien de sel fin. Tout se dissipe. Nous n'avions pas envie de rentrer à la maison. Nous sommes allés dîner au Perron.