J’ai travaillé au jardin toute la journée. J’ai terminé avec une coupe légère à la charmille, aux lauriers et au cotoneaster. Je finirai l’opération après les grands froids. Reste encore à délimiter les contours des pelouses devant la maison. Nous sommes allés jusqu’aux Fontenelles. La mâche est toute flétrie. Impossible d’arracher les poireaux au sol gelé. Chez Georgette, nous avons retrouvé Josette et Jean-Claude qui rentraient juste de Roubaix. Henri est sorti d’affaire. Mais Josette peut à peine en parler tant elle est encore sous le coup de l’émotion. Là-bas, elle était dans l’action, l’ambulance, les médecins, la chambre d’hôpital. Le long trajet du retour lui a fait prendre vraiment conscience de ce qui a failli se passer. Je comprends tellement son désarroi et son angoisse. Elle se retient pour ne pas pleurer, ne pas se mettre en colère. C’est qu’il n’est tellement pas raisonnable Papa, dit-elle en écho à Georgette. Buvons à la nouvelle année, a tranché Amélie. Elle est partie chercher une bouteille de champagne chez Charuel. Et nous avons trinqué à toutes les santés et aux bonheurs à prendre.