Nous nous sommes attaqués au garage de bonne heure. Il était rempli du sol au plafond. Les malles, les cartons, les sacs. Les petits meubles envahis de boîtes ficelées, les tiroirs débordants. Et les conserves, le vin, les légumes, les pommes dans les clayettes. Les outils du jardin, la tondeuse électrique, la débroussailleuse. Marianne nous a aidé à jeter tout un nouveau fatras d’inutile. Couvertures trouées, vieilles armatures, ustensiles rouillés. Tu veux vraiment garder ça ? Besoin que quelqu’un d’autre décide. Nous avons déjà tellement trié, trié. Amélie a fait trois voyages en voiture jusqu’à la décharge de Montviron. Nous avons empilé le reste dans la remise des Fontenelles en d’incessants allers et retours. La pluie nous a heureusement à peu près laissés tranquilles. En fin d’après-midi tout était terminé. Place nette. Il ne reste plus qu’à mettre de l’ordre dans la maison. Surtout dans les placards invraisemblablement encombrés. Visite à Georgette. Elle toujours aussi dolente et fatiguée. Elle ne sait plus quoi dire entre se plaindre et rassurer. Elle réclame à lire, mais ne trouve pas son bonheur dans ce que nous lui rapportons. Clavel est Démodé et trop triste, Claudie Gallay Pas si bien écrit que ça. Je vais lui passer Le cœur cousu de Carole Martinez. Nous sommes allés dîner chez François à Genêts. Un restaurant discret dans une ruelle du village. Dans la nuit un peu brumeuse, j’ai eu du mal à retrouver l’endroit. Tout ici est simple et chaleureux. Nous avons dignement fêté au cheverny notre grand débarras. Le patron fait ses grillades dans la cheminée, porc, bœuf, agneau, et parle littérature culinaire avec un enthousiasme intarissable. Amélie a pris date avec lui pour mai. C’est que nous allons avoir quelques belles tablées pour le mariage.