Jeux d’Epreuves avec Dernières lueurs de Christina Mirjol au Mercure. J’ai défendu ce livre du plus que j’ai pu. Sans rencontrer d’ailleurs de vrais contradicteurs. Tout au plus ai-je perçu un rien d’indifférence que j’ai du mal à comprendre. Car, moi, je sais pourquoi ce texte me touche. Il accroche ma plainte. Il va à l’unisson. Dernières lueurs parle de la journée d’une vieille dame dont on sait qu’elle va mourir. Entre la visite au tout petit matin du médecin « urgentiste » et la venue du SAMU en fin d’après-midi. Entre un voyage au Pôle Nord dont elle a rêvé et son dernier voyage. C’est écrit en échos de voix, en suspension triste. Quand parviendrai-je à recoudre mon déchirement orphelin ? A la sortie du studio, j’ai bu un verre au bar des Ondes avec Nathalie et Baptiste. Nathalie avait présenté la correspondance entre Georges Perros et Gérard, puis Anne Philippe. J’éprouve de la résistance au genre. J’ai toujours un sentiment de malaise dans l’effraction de lire le courrier qui ne m’est pas adressé. Pourtant je dois reconnaître que je me suis fait happer par ces lettres. Comme souvent, l’air de ne pas y toucher, Nathalie offre à l’émission des découvertes littéraires infiniment sensibles.

Nous avions un nouveau dîner rue Saint-Charles. Géraldine et Vincent. Dany aussi que Marie n’avait pas vu depuis vraiment longtemps. Il me semble qu’elle avait une dizaine d’années quand elle l’avait rencontrée la première fois au Salon du livre. Elles s’étaient bien plu, je crois. Quand Marie a dû présenter le latin en session de rattrapage du bac, Dany nous a fourni en urgence une cargaison de textes de Cicéron en édition bilingue. Marie a passé l’épreuve haut la main… Connivence et reconnaissance. J’ai raccompagné Dany à la station de taxi vers minuit. Géraldine et Vincent sont restés. La soirée s’est étirée fort tard. En fait, personne n’avait vraiment envie de se quitter.