Déménagement chez Buchet ce matin. J'ai un bureau, un vrai, que je n'ai plus besoin de partager avec personne. J’ai fêté ça en déjeunant tout seul à L’Acropole, le grec de la rue de L’Ecole-de-Médecine. Je l’ai toujours connu ce restaurant avec son décor en formica façon bois, ses compositions « helléniques » au mur et ses tables agencées comme à la cantine. Le retsina n’était pas terrible. En fait, il n’est plus vraiment buvable nulle part. A chaque fois, il ressemble à un blanc éventé. Je partage avec Pascale la nostalgie de ces vins forts aux relents de térébenthine. Elle en trouve encore, dit-elle, quand elle va dans les îles. Elle part bientôt pour les Cyclades. Elle y reste un mois. Nous nous sommes dit au revoir pour de bon cette fois.

Je retrouvais Christine au Sauvignon pour les dernières commandes de papiers au Monde. Josyane est passée en coup de vent. Elle a juste trempé ses lèvres dans son verre avant de filer. Amélie nous a rejoints. Nous sommes allés dîner tous les trois chez Moissonnier rue des Fossés-Saint-Victor. Je me sens à l'aise là-bas. On est comme en province, il y a très longtemps. A la fin du repas (à cause du brouilly frais), je me suis énervé, sans qu’on me dise rien, à propos d’un auteur aux livres imbéciles. Cela ne valait pas la peine. Non, vraiment pas du tout. Il y a tant d’autres gens dont on peut dire du bien.