Nous avons emmené les enfants dîner à la pizzeria du quartier. Au retour, nous avons découvert que Gabrielle avait encore une foule d’exercices à faire, de contrôles à réviser. J’ai l’habitude de me coucher tard. Outch…
Dimanche 23 mars 2025. 19h00.
Par Xavier Houssin le mardi 6 mai 2025, 14:55
Toute cette semaine, nous sommes à Saint-Cloud pour garder Gabrielle et Antoine. Leur mère est en voyage d’affaire au Nigéria. Bref passage des clés, des consignes, des horaires avant qu’elle prenne son taxi pour l’aéroport. Nous avons déposé Gabrielle chez une copine (elle prépare un exposé…) et embarqué Antoine dans une jardinerie pour tenter d’égayer un peu le petit balcon de l’appartement où achèvent d’agoniser quelques tristes potées et un malheureux eucalyptus desséché. Planté un polygale à feuilles de myrte, de la mélisse, du thym, sauvé un aloe vera moribond. Antoine avait l’air content. S’en occupera-t-il ?
Samedi 22 mars 2025. 17h20.
Par Xavier Houssin le mardi 6 mai 2025, 14:54
Prise de sang au laboratoire d’analyses de la rue Boulard. J’ai des rendez-vous de médecin en avril. Amélie est venue me chercher. Je l’ai accompagnée jusqu’à la piscine à Montparnasse. Là où elle se rend le plus souvent possible en semaine, tôt le matin. Traîné un peu dans le quartier. Nous nous sommes retrouvés pour faire le marché boulevard Edgar-Quinet. Marché des premiers vrais beaux jours. Acheté de l’ail des ours, des morilles, des salades croquantes. Retour à l’appartement par le « petit » cimetière Montparnasse, celui qui se trouve entre la rue Émile-Richard et la rue Victor-Schoelcher. Je n’ai pas retrouvé la tombe de Pierre Louÿs. Dans sa rangée toutes les dalles sont recouvertes de mousse. Inscriptions illisibles. Je crois que c’est celle-ci, mais…
Vendredi 21 mars 2025. 23h00.
Par Xavier Houssin le mardi 6 mai 2025, 14:54
Rien à faire pour transférer les données de mon ancienne machine à la nouvelle. La sauvegarde patine. Le service d’assistance d’Apple conseille de laisser faire toute la nuit. Ça énerve. Ça ne devrait pas.
Vendredi 21 mars 2025. 19h20.
Par Xavier Houssin le mardi 6 mai 2025, 14:53
Voyage sans histoires. J’ai juste changé de wagon. Le hasard des réservations m’avait placé au plein milieu de la troupe gentiment bruyante d’une bonne cinquantaine de collégiens de retour de classe de mer. J’ai retrouvé Amélie au magasin Apple du marché Saint-Germain. Elle nous offre deux nouveaux ordinateurs (le mien est disponible aujourd’hui, le sien à la fin de la semaine). Les précédents ont rendu l’âme à peu d’intervalle. Je sais qu’elle espère bien que ce matériel tout neuf accueillera mon nouveau texte.
Jeudi 20 mars 2025. 18h10.
Par Xavier Houssin le mardi 6 mai 2025, 14:53
C’est aujourd’hui le printemps. Il fait beau. Le prunier est en fleurs. Les thyrses du lilas commencent à se développer. J’ai emmené La Harpe chez Séverine. Demain, je pars à Paris.
mercredi 2 avril 2025
Mercredi 19 mars 2025. 20h45
Par Xavier Houssin le mercredi 2 avril 2025, 20:28
J’étais lent lorsque j’étais enfant. Je le suis toujours. J’hésite, j’attends. Je ne sais pas bien me mettre en route. Ma mère faisait ce qu’elle pouvait pour me presser, et parfois elle s’exaspérait. Mais enfin ! Ça ne va pas durer 107 ans ! Je ne sais pas bien d’où vient l’expression, mais cette fois nous y sommes. Cela fait 107 ans que Maman est née à Chassignolles le 19 mars 1918. Le même jour que ma grand-mère Angèle qui aurait aujourd’hui 136 ans. Je leur dois, à l’une, à l’autre, le livre de cet exil dans l’Indre pendant la guerre. J’ai signé il y a cinq ans chez Grasset. Juliette, en partant à L’Iconoclaste a emmené mon contrat. Oh, il faut vraiment que je m’y mette. Ça ne va quand même pas durer 107 ans. J’ai téléphoné à Alain Galan. Je ne l’appelle jamais mais il venait de m’adresser son dernier texte paru au Temps qu’il fait. Battue à l’abîme est une douce divagation, d’un mot à l’autre, chemin faisant, dans l’égarement de la mémoire. Je m’y retrouve avec lui. Nous avons bavardé un moment. Des oiseaux et du froid. De Jean Cayrol. De René Guy Cadou. De la lassitude. En raccrochant j’ai repensé à ce poème d’Emily Dickinson : We brethren are, he said./ And so, as kinsmen met a night,/ We talked between the rooms,/ Until the moss had reached our lips,/ And covered up our names.
mardi 18 mars 2025
Mardi 18 mars 2025. 19h00.
Par Xavier Houssin le mardi 18 mars 2025, 19:18
Travaillé un peu pour le festival du Livre de Nice. J’ai installé des nichoirs dans les coins discrets du jardin.
Lundi 17 mars 2025. 20h50.
Par Xavier Houssin le mardi 18 mars 2025, 19:18
M. Deminguet revient la semaine prochaine. Sa peinture de cet été s’effrite dans l’entrée et la cuisine. C’est humide, dit-il. Sauf que ça l’était avant et que ça avait tenu des années. Bon. Il va donc refaire les murs abîmés. Mais il a fallu, une fois de plus, vider les armoires, décrocher tous les cadres. Et comme il en profitera pour installer le long tapis dans le couloir, j’ai dû aussi, pour lui laisser le champ libre, déloger une bonne partie des habitants de mon petit cabinet de curiosités. Je déteste bousculer l’ordinaire des choses, bouger ce qui me semble avoir enfin trouvé sa place. Cela fait des clapots dans la boue de mes vieilles angoisses. Amélie est repartie. Avant de l’accompagner au train, nous avons été cueillir de la mélisse.
Dimanche 16 mars 2025. 21h20.
Par Xavier Houssin le mardi 18 mars 2025, 19:15
Je m’étais promis de bien me couvrir pour la messe à la Lucerne. Cette fois encore, je ne l’ai pas fait assez. Dehors le ciel était couvert et il faisait à peine plus de 7°. Je ne sais pas de combien la température descend dans l’abbatiale, mais c’est véritablement une glacière. L’homélie portait sur le recours nécessaire à la prière. La mienne s'engourdissait dans le froid. Au retour du soleil, nous avons travaillé au jardin. Taillé, désherbé, planté les trois nouveaux halopeanum dans la plate-bande des anémones du Japon, arrosé. Les oiseaux sont revenus en nombre au jardin. Ça chante, ça pépie, ça siffle. Il y a ceux qu’on entend sans les voir : les chardonnerets, les verdiers, les pouillots. Ceux qu’on aperçoit : les troglodytes, les pinsons. Et puis les familiers : les mésanges, les merles, les rouges-gorges. Ces derniers, à une main de distance, guettant ce qu’ils pourraient bien picorer dans la terre fraîchement remuée. Amélie ne rentre que demain soir à Paris. Cette soirée du dimanche qui dure m’apaise. Me rend heureux.
Samedi 15 mars 2025. 19h00.
Par Xavier Houssin le mardi 18 mars 2025, 19:06
Amélie a repéré en promenade les premières pousses de mélisse officinale à l’entrée du chemin qui descend après le Clos du Lude. Les feuilles sont déjà bien formées. Elles sont doucement parfumées.
Vendredi 14 mars 2025. 16h55.
Par Xavier Houssin le mardi 18 mars 2025, 19:06
Arrivée d’Amélie en fin de matinée à Granville. Juste le temps de déposer ses affaires à la maison et nous sommes allés à notre rendez-vous chez le pédicure. C’est toujours là, le temps de nous faire remettre les pieds à neuf, que nous apprenons les dernières nouvelles du village. Dans la conversation de cette fois-ci, les nouvelles démissions au conseil municipal et la mort de Didier Broust. Il a été emporté en deux semaines par un de ces cancers qu’on appelle « foudroyants ». Cinquante-sept-ans. Il avait ouvert son garage en 2014. Je lui dois l’entretien et les nombreux dépannages de la Twingo et de la 4L. Toujours disponible, toujours arrangeant. Généreux. Au point d’ailleurs qu’on avait toutes les peines du monde à le payer. Plus tard. Je ferai la facture plus tard. Ne vous inquiétez pas. Quant à la mairie, les cabales et autres complots locaux m’indiffèrent. Quoi que certains puissent lui reprocher, je loue le maire depuis son élection de n’avoir pas succombé aux sirènes de tous ces projets d’aménagement qui, avant, ont défiguré une bonne part de Carolles. Il est sage.
jeudi 13 mars 2025
Jeudi 13 mars 2025. 20h10.
Par Xavier Houssin le jeudi 13 mars 2025, 20:15
J’ai reçu les trois halopeanum que j’avais commandés à une pépinière bretonne. Je les planterai loin des sujets malades. En attendant, je les ai mis à l’abri car la température a chuté d’un coup aujourd’hui. Giboulées de mars. Il a grêlé.
Mercredi 12 mars 2025. 20h00.
Par Xavier Houssin le jeudi 13 mars 2025, 20:14
J’ai proposé à Amaury des papiers sur Aux abois, le déconcertant roman criminel de Tristan Bernard à L’arbre vengeur et le bel essai sur Paul Valet de Gabriel Dufay aux Belles Lettres. Je dois appeler Nicole aussi qui m’a demandé un texte pour les soixante-quinze ans des éditions Caractères. Je vais être occupé.
Mardi 11 mars 2025. 18h40.
Par Xavier Houssin le jeudi 13 mars 2025, 20:13
J’ai reçu un message de Sylvie. C’est reparti pour le dossier de presse du festival du Livre de Nice. Elle me prévient que j’aurai peu de temps pour rédiger. Ça ne va guère me changer. Faute d’informations, je me retrouve toujours à le boucler à la dernière minute. Le thème de cette année est Prendre le large. Vaste et brouillardeux programme. Les organisateurs ont choisi comme président Allain Bougrain-Dubourg. Bon, on parlera d’oiseaux…
Lundi 10 mars 2025. 21h05.
Par Xavier Houssin le jeudi 13 mars 2025, 20:12
J’ai accompagné Amélie à son train. Le lundi soir n’a pas la morosité cafardeuse des dimanches. Les jours d’absence ne se comptent pas pareil.
Lundi 10 mars 2025. 14h15.
Par Xavier Houssin le jeudi 13 mars 2025, 20:12
L’éditrice de Points m’a fait parvenir une dizaine d’exemplaires de la réimpression de mon anthologie poétique de Jean Cayrol. J’en ai adressé un à Alain Galan. On se connaît depuis dix ans. L’année où il avait publié Peau-en-poil chez Buchet. Hélène, qui était son attachée de presse chez Pygmalion, me l’avait fait découvrir à la fin des années 1990 avec Le dernier pays avant l’hiver. Je m’étais senti alors, tout de suite, enveloppé, abrité, à couvert, dans cette écriture des forêts, des clairières, du craquement des pas et du chant des oiseaux, si étonnement proche de mes émotions d’enfance. Lorsque nous nous sommes rencontrés, c’était comme si nous nous étions étrangement reconnus. Une sorte de fraternité d’espèce. Nous étions des mêmes bois justement. Le même âge aussi. On s’écrit un peu. Je me dis qu’un jour j’irai le voir à Brive.
mercredi 12 mars 2025
Dimanche 9 mars 2025. 22h15.
Par Xavier Houssin le mercredi 12 mars 2025, 20:41
Messe à l’abbaye de la Lucerne. Premier dimanche de Carême. Qu’est-ce que je vais faire de ce Carême ? Si seulement je parvenais à secouer la gangue d’impuissante rêverie qui m’empêche de travailler. Comment se tenir ferme et savoir aussi s’abandonner ? Dans le graduel, j’ai retenu cette parole du Psaume 90 : Angelis suis mandavit de te, ut custodiant te in omnibus viis tuis./ In manibus portabunt te, ne unquam offendas ad lapidem pedem tuum. (À ses Anges il a donné ordre pour toi de te garder en toutes tes voies;/ en leurs mains ils te porteront, de peur que tu ne viennes à heurter à la pierre ton pied.) Je ne fais pourtant que trébucher. Je dois manquer de confiance. Nous avons jardiné tout l’après-midi. Planté une azalée rouge, un rhododendron blanc. Commencé à désherber les plates-bandes de rosiers. Avant dîner, nous sommes allés sur la falaise voir le soleil se coucher. Amélie ne rentre à Paris que demain soir. Quel bonheur.
Samedi 8 mars 2025. 16h50.
Par Xavier Houssin le mercredi 12 mars 2025, 20:40
Les primevères sont fleuries partout sur les talus du bocage. Il faudrait que j’aille en glaner quelques-unes pour le jardin, à planter au milieu des jonquilles.
Vendredi 7 mars. 20h20.
Par Xavier Houssin le mercredi 12 mars 2025, 20:40
Marché à Jullouville. Un beau bar, des moussettes, des sardines, des bulots, des saint-jacques. Je suis allé chercher Amélie à la gare. Elle était restée à Paris hier pour une soirée qu’elle organisait à l’occasion de la sortie poche du livre de Michelle Zauner Pleurer au supermarché. J’ignorais jusqu’à cet événement que Michelle Zauner, n’était pas seulement une auteure mais aussi la chanteuse et guitariste du groupe Japanese Breakfast. Une star de K pop ou/et de rock indié (je ne sais hélas pas bien de quoi il s’agit) : Grammy Awards et tournées mondiales. Amélie était ravie, de la soirée, de la rencontre. Et moi, je l’admire pour l’entregent délicat, mesuré, efficace, qui est le sien.
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