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vendredi 14 juillet 2023

Mardi 4 juillet 2023. 14h40.

Grand ménage (la maison était dans un état épouvantable). Demain j’attends Astrid et Paul-Edouard qui rentrent de Quiberon à Bruxelles par la Baie du Mont-Saint-Michel. Je n’ai pas vu Astrid depuis la foire du Livre de Bruxelles de 2009. Presque quinze ans ! Nous nous étions rencontrés quand Point de vue avait lancé son supplément belge Vues de Belgique début 2000. J’y étais chargé principalement de la culture et des livres. Elle dirigeait le service de presse et était en charge des projets éditoriaux des éditions Racine. Sans vraiment nous connaître, à l’époque, nous avions d’emblée partagé une espèce d’amitié instinctive. Suffisamment solide pour qu’elle traverse les absences et le temps. Nous nous sommes écrit de loin en loin, juste ce qu’il fallait pour ne pas se perdre. Aujourd’hui, elle s’occupe de médiation sociale à Auderghem, une des communes de Bruxelles. Je ne connais pas Paul-Edouard, son compagnon. Nous allons devoir retricoter tout doucement les années. Mais, va savoir, je ne suis pas inquiet.

Lundi 3 juillet 2023. 15h40

Je relis une fois encore la dernière lettre de mon grand-oncle Georges écrite en mai 1915 à son frère Joseph, mon grand-père. Moins d’un mois avant sa mort au front à Notre-Dame-de-Lorette. J’ai une nouvelle sérieuse à t’annoncer, c’est que je viens d’être désigné pour faire partie d’un détachement pour le 30e Chasseur Alpins qui sûrement partira pour le courant de la semaine prochaine. (…) Avant de partir, je vais profiter des fêtes de la Pentecôte pour offrir au Très-Haut le sacrifice de ma vie, et qu’il me prenne pour te laisser en vie, car tu es plus précieux que moi à cause de ta famille. Il est tombé dans l’attaque du 17 juin au matin, quelque part entre la Tranchée des Saules et le Bois Carré. Son corps n’a pas été retrouvé.

mardi 4 juillet 2023

Dimanche 2 juillet 2023. 23h50.

J’ai établi, péniblement, des « fiches » pour tous les protagonistes de mon histoire. Pour chacun, une sorte de résumé de leur vie. Les dates. La naissance, le mariage, les enfants, la mort. Sauf que bien évidemment tout se mêle, s’entremêle. Je m’étais gardé, jusqu’ici, pourquoi ?, d’explorer vraiment. Je découvre de vrais drames, au-delà de ceux que je connaissais (mes grands-oncles morts à la guerre). Il y a des malheurs qui se lisent partout dans les documents officiels que je retrouve.Je n’imaginais pas que j’étais issu de si de profonds chagrins.

Samedi 1er juillet 2023. 21h30.

Je me rends compte à quel point toute ce que j’ai amassé en amont de mon livre est sans intérêt. Il faut tout reprendre.

Vendredi 30 juin 2023. 22h00.

Il y a quinze jours, Apolline a eu un accident en répétant, chez elle, une figure acrobatique pour un concours de gymnastique. Beaucoup de peur et beaucoup de mal aussi puisqu’elle s’est fracassé la barre en pleine figure. Traumatisme et dents cassées. On l’a soignée en urgence. Et plutôt très bien. Elle a été, m’a dit Marcus, impressionnante de courage au fil de toutes les douloureuses séances de chirurgie réparatrice qu’elle a subies. Ça ne m’étonne pas. Toute petite, tout bébé, elle manifestait déjà une volonté, une force, un calme déterminé incroyable. Elle est exceptionnelle ma filleule. Elle va avoir douze ans. Nous allons la retrouver, avec ses sœurs, à la mi-juillet à Veyrier. D’ici là, j’ai promis de lui écrire, là-bas, une lettre par jour. Aujourd’hui, j’ai expédié le courrier n° 13. Je lui parle, en trois quatre lignes, de L’homme qui a perdu son ombre et de la bourse de Fortunatus. Je lui raconterai l’histoire quand nous nous verrons, si elle en a envie.

Jeudi 29 juin 2023. 19h45.

Toujours les roses. J’ai monté l’arche que j’avais commandée et je l’ai placée entre mes deux Wedgwood d’il y a maintenant depuis plus de dix ans. Je croyais à l’époque avoir acheté des rosiers buissons. J’ai mis quelques saisons à réaliser qu’il s’agissait de grimpants. Après les avoir enroulés à la va-comme-je-te-pousse autour d’inefficaces tuteurs, je me suis décidé à leur installer un vrai support. Ça sera beau… dans deux ans.

mercredi 28 juin 2023

Mercredi 28 juin 2023. 17h00.

C’est la fin des roses. Sur le portique, le Sander’s White croulait encore sous les fleurs la semaine dernière. Il se marbre de fanures. Restent les David Austin des deux grandes plates-bandes. Ils vont remonter, doucement déclinants, jusqu’à la fin de l’automne. Je connais bien la chronologie de mon petit jardin entre mi-mai et fin juin. D’abord Étoile de Hollande qui tire ses tiges très haut à l’arrière de la maison, juste avant que les deux Cecile Brunner n’envahissent les sapins. Puis Albéric Barbier au portail, Malvern Hills contre la terrasse, Veilchenblau entrelacé à la vigne, Generous gardener sur la façade, Adélaïde d’Orléans dans les éléagnus. Les premiers buissons éclosent, les bourbon (Honorine de Brabant, Victoria), les damas (Ispahan, Amelia) et enfin toutes les roses anglaises…

mardi 27 juin 2023

Mardi 27 juin 2023. 18h30.

Je me suis remis au travail. À mon livre sur les années de la Grande Guerre où ma grand-mère Angèle, flanquée de trois enfants, son mari Joseph au front, était réfugiée dans l’Indre, à Chassignolles. Ma mère est née là-bas en 1918. J’ai cette histoire de famille à arracher à l’oubli, à réinventer. Oui, je me suis remis au travail. J’allais dire : enfin. Cela fait trois ans que je traîne. Que je n’arrive vraiment pas à me mettre à l’écriture. Trois ans, et plus d’ailleurs, que je griffonne des notes, que j’entasse une documentation hétéroclite, que je sollicite les uns, les autres, pour un détail, un souvenir, une précision. À Chassignolles, à Houplines où elle a grandi, j’ai remis mes pas dans ceux d’Angèle. Et j’ai rajouté des notes aux notes, entassé des images. Aujourd’hui, il est plus que temps. Je me suis mis en jachère du Monde des Livres. Je n’avais d’ailleurs plus beaucoup de projets. En février, Raphaëlle est retournée dans le rang. Pendant le plus de dix ans où elle a orchestré les pages de littérature française, je me suis senti en parfaite harmonie et liberté avec elle. J’ai ressenti son abandon (choisi, j’espère de tout coeur) comme un minuscule deuil. Je connais mal Juliette, la jeune femme qui la remplace. On s’est rencontrés une seule fois. Honnêtement, mes suggestions peuvent attendre. Et puis, il m’est arrivé aussi une drôle de mésaventure. J’ai rendu un papier sur Pierre Loti pour le centenaire de sa mort. J’y écrivais : Il multiplie les conquêtes féminines exotiques comme les amitiés fraternelles et viriles, s’embarque au long cours, s’enflamme pour l’Orient et nourrit ses romans avec ses aventures. J’ai eu un courriel, en retour, du nouveau responsable de la rubrique « Histoire littéraire ». On bute un peu, m’écrivait-il, sur la formule "multiplie les conquêtes féminines exotiques", que d'autres écriraient : "il fait subir des violences sexuelles et sexistes à de jeunes femmes racisées". Est-ce que cela te choque si on jette un voile pudique sur le sujet ? J’en suis encore comme deux ronds de flan. Allons, je peux bien me mettre en jachère. Cette histoire me fait penser à Louis Roubaud, journaliste et écrivain des années 1920-1930, qui, embauché au Quotidien, le journal rad-soc d’Henri Dumay est dénoncé (par d’obligeants confrères) comme royaliste et à qui on demande de dire quelles sont, franchement, ses opinions politiques. Roubaud de répondre : J’ai l’opinion du journal qui m’emploie. Sauf que des fois… Bon, je me sens libre pour quelques mois. Au risque qu’ils m’oublient. Bah, on verra bien. Moi, je me remets au travail.

(…)

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Vendredi 23 septembre 2022. 21h10.

J’ai envoyé un court message d’encouragement à Claire. Elle doit subir cet après-midi une très désagréable intervention dentaire. Ces derniers temps, elle n’a pas été vraiment ménagée. Au début du mois, on l’a déjà opérée d’une saloperie heureusement découverte à temps. Elle a traîné tout l’été l’inquiétude de ce diagnostic. Lorsque nous sommes descendus à Magagnosc début août, elle veillait à n’en rien laisser paraître. C’est tout elle. Elle a appris bien tôt à se caparaçonner. A ne pas céder à l’émotion. A s’en défendre. A se défendre, en fait. Il y a beaucoup de respect pour cela dans mon affection. Nous avons déjeuné avec Amélie au Saigon, rue Monsieur-le-Prince. Sa cantine de presque toujours. Avant qu’elle rejoigne Anna Hope, son auteur du moment.

Jeudi 22 septembre 2022. 19h00.

Mon train avait une bonne heure de retard. Toujours les fameux « problèmes de signalisation ». En arrivant à l’appartement, j’avais un message d’Antoine Flandrin. François Bott est mort et il me propose de rédiger sa nécro pour Le Monde. Outre que je n’aime pas trop ce genre d’exercice, je n’ai eu que très peu de contacts avec François Bott et je suis loin d’avoir tout lu de lui. Surtout, je n’aurais pas le temps d’écrire correctement le papier d’ici demain soir. Je vais poster un mot à sa femme Danièle avec qui j’ai travaillé un moment à Point de Vue. Retrouvé Amélie rue Daguerre pour faire les courses du dîner. Nous recevons Richard et Alice. Lui a été assez malade récemment. Ca fait plus de deux ans que nous ne nous sommes pas vus. On s’envoie des tout petits mots. Ce soir, je vais préparer des linguine aux fruits de mer.

jeudi 22 septembre 2022

Mercredi 21 septembre 2022. 17h15.

J’ai arrosé longuement les rosiers que nous avons replantés dimanche (Harlow Carr et Emily Brontë). Ils végétaient dans la longue plate-bande qui longe la maison côté koetsch. J’ai tout fait retourner par M. Mitaillé quand il est venu nettoyer le jardin. Juillet et août ont été affreusement chauds et sans une goutte de pluie. Mes plantations de printemps n’ont pas résisté. Les autres ont beaucoup souffert. Il faut dès maintenant préparer la nouvelle saison. J’ai passé une journée entière à installer 250 oignons de jonquilles au pied des sapins. Commandé des hortensias (La Marne), des bruyères, des tulipes. J’attends encore un peu pour de nouveaux rosiers.

Mardi 20 septembre 2022. 18h20.

J’ai déposé une enchère pour un petit tableau de Charles Wislin, une vue de la cathédrale de Senlis depuis le petit calvaire du haut de la rue du Moulin-du-Gué-de-Pont. Autant dire mon paysage d’enfance. La toile date des années 1920. Résultat le 4 octobre. Ah, si je pouvais l’accrocher dans mon bureau. J’emmènerais bien Apolline, ma jolie filleule, une journée à Senlis. Elle vient en France pour les vacances de la Toussaint et nous l’avons avec nous une grosse semaine. A Paris et à Carolles. Nous irons au moins trois fois au théâtre. Je réfléchis aux visites, aux musées. Je m’en fais une fête.

Lundi 19 septembre 2022. 22h40.

Soixante-sept ans aujourd’hui. Pour moi, le temps a vraiment tourné à l’automne. D’ailleurs c’est ce qui se passe au-dehors. Hier après-midi, sur la falaise, il faisait soleil. Ce matin, le ciel est gris, tout poisseux d’une désagréable humidité. La température a chuté. Je vais devoir rentrer mes plantes fragiles dans le koetsch. Je n’ai rien noté dans le journal depuis plusieurs mois. J’ai laissé tomber la correspondance. Et je ne parviens toujours pas à commencer vraiment mon livre. Je gribouille. Au printemps, j’avais dit à Juliette que je pensais le terminer pour la fin de l’année. Ça n’en prend pas vraiment le chemin. En juin pourtant j’ai enfin fait le voyage à Houplines. J’étais content qu’Amélie m’accompagne. Là-bas, j’avais pris rendez-vous avec les dames de l’association d’histoire, Mme Morel et Mme Schlatter, avec qui j’avais un peu correspondu avant que la grande mascarade de 2020-2021 nous empêche de nous déplacer. A Houplines, ma grand-mère Angèle est née en 1889. C’est là que vivaient ses parents et toute sa famille. Elle s’y est mariée en 1913. Elle n’y est retournée que pour enterrer ses parents en 1921. Jamais plus ensuite. La petite ville comptait 7000 habitants lorsqu’elle y vivait. Il n’y en a guère davantage maintenant. Je m’attendais à trouver une sorte de banlieue entassée (Lille se trouve à seulement 15 km), mais j’ai eu le sentiment qu’il était vraiment resté quelque chose du lointain autrefois. On arrive par les champs, blé en herbe et patates. Les vestiges des anciennes usines textiles touchent à des prairies où paissent des vaches, des moutons. Il y a des chevaux aussi. Pas de grands immeubles récents, mais de petites maisons en brique, alignées, deux ou trois étages, guère plus. Nous avons longuement marché le long des rues. La mairie, les deux églises. Nous sommes descendus jusqu’au bord de la Lys. Regardé la Belgique de l’autre côté de la rivière. Je commençais à me faire une idée de l’endroit. A coller au décor les bribes de mon histoire. Sauf qu’en rencontrant les dames de de l’association, j’ai compris que plus rien ou presque n’était à sa place à Houplines. La guerre avait à ce point tout dévasté qu’il n’était resté entre les ruines que le tracé des rues, et encore… On avait rebâti en déplaçant les lignes. Les églises n’étaient plus au même endroit. La mairie non plus. J’étais en terrain mouvant. Elles m’ont aidé à retrouver le passé en filigrane. Nous sommes partis de la rue du Cabu (rue du Chou) où se trouvait la maison natale et elles m’ont guidé comme un aveugle sur les chemins d’Angèle. A moi de les continuer à présent. Nous sommes restés quelques jours dans le Nord. Je voulais rendre visite à Lucien Suel dans sa Tirmande à Ligny-lez-Aires, faire découvrir Bergues à Amélie, revenir au Cap-Gris-Nez où nous étions allés ensemble il y a déjà longtemps. Nous avons fait quelques incursions en Belgique, à Bruges, à la Panne. Déjeuné à La Cloche à Mouscron. Amélie m’a accompagné voir mon vieil oncle Georges (91 ans) dans sa maison de retraite de Lille. Elle m’a tenu la main au cimetière de Roubaix devant la tombe d’Angèle et de Joseph. J’étais dans mes pensées, mes promesses chuchotées, quand, d’une mosquée proche, a retenti, porté par un très puissant haut-parleur, l’appel du muezzin. J’en ai pleuré de rage. Nous avons passé notre dernière soirée avec Gabrielle, la fille de Maureen et puis nous sommes rentrés doucement à Paris, en passant par Gerberoy. Une pensée pour Le Sidaner, qui y habita longtemps, et à sa Promenade des orphelines à Berck (mais ça, c’est encore une autre histoire « embrouillée » du Nord). L’été est arrivé vite. Il est parti tout aussi vite. Nous avons passé quelques jours à Marseille avec Virginie, Marcus et les quatre filles. Ils voulaient découvrir la ville où Amélie travaille. Elle s’y rend moins à présent. Ceux qui l’emploient (ce sont des gens bien compliqués) ont enfin réalisé que l’essentiel de son métier se passait à Paris. Tant mieux. Pour ma part, je ne goûte pas vraiment Marseille. La ville est partout dégradée, bruyante, sale. Hostile même. Mes parents y ont été heureux au début des années 1950. C’est peu de dire qu’ils n’y reconnaitraient rien. Nous avons retrouvé les filles à Carolles une semaine plus tard. Elles voulaient passer un moment seules avec nous et ça a été léger. Et très joyeux.

(...)

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jeudi 5 mai 2022

Mercredi 4 mai 2022. 23h00.

Marché à Saint Nicolas pour le dîner de retrouvailles demain avec Amélie. J’ai acheté du muguet, un gros bouquet de lilas. Le temps s’est remis au beau. J’ai jardiné un peu. Coupé les tulipes fanées, arraché les pissenlits, planté du cerfeuil, du persil, de l’estragon. Semé des haricots. Commencé à tailler la passiflore dont les vrilles montent déjà à l’assaut du figuier.

Mardi 3 mai 2022. 22h30.

Hier, Gabrielle fêtait aussi son anniversaire. Sa naissance aura été le cadeau de notre troisième année de mariage. On s’est beaucoup occupé d’elle, petite. Et puis il y a eu le déménagement de ses parents à Saint-Cloud, la naissance de son petit frère Antoine en 2014, les disputes incessantes qui conduiront au divorce. A partir de 2016, j’ai commencé à m’installer davantage à Carolles, à venir moins à Paris. En vacances, en week-ends, il semblait aller de soi qu'on prenait les enfants ensemble. J’ai moins vu Gabrielle. J’ai sauvé quelques après-midis. Je lui écris, je lui envoie des livres. Elle me manque cette gamine. Voilà qu’elle a onze ans et qu’elle entre en sixième à la rentrée. Je suis allé marcher sur la falaise. J’avais besoin de prendre l’air. La chienne aussi. Ca faisait un moment que je ne l’avais pas emmenée en promenade. Elle courait loin devant, faisait de grands cercles joyeux, bondissait dans les herbes hautes. J’ai rebroussé chemin pour ne pas croiser une famille de randonneurs qui descendait vers le Lude. Ce sont les vacances. Rédigé (enfin) pour Nicole les deux petits textes sur Lïttérãmûndì d’Amir Parsa.

mardi 3 mai 2022

Lundi 2 mai 2022. 16h50.

C’est notre anniversaire de mariage. Treize ans. Sur le faire-part, j’avais fait imprimer cette phrase de Heine extraite de son Voyage de Munich à Gênes (1828) : Nous aurons une belle journée, me dit du fond de la voiture mon compagnon de voyage. Oui ce sera une belle journée répéta tout bas mon coeur en adoration et il tressaillit de douce mélancolie et de joie. J’avais égaré, il y a très longtemps, mon exemplaire des Reisebilder. Je viens d’en racheter une édition de 1872, chez Michel Levy. Cette année nous sommes séparés. Amélie dans son TGV pour Marseille a déjeuné d’une piteuse salade de boulgour, moi d’une pizza surgelée. On se rattrapera jeudi.

Dimanche 1er mai 2022. 18h10.

J’ai passé une bonne partie de la journée à réorganiser l’ordinateur que j’ai dû acheter hier. J’avais heureusement sauvegardé la plupart de mes fichiers. Yann et Brigitte sont passés m’apporter un bouquet de muguet de leur jardin. Il fait gris. Il fait froid.

Samedi 30 avril 2022. 12h10.

Ce matin, d’un coup, l’écran de mon ordinateur est devenu blanc. Rien à faire. Je suis parti à Granville chez le réparateur. Le disque dur est mort. J’ai réalisé quel jour on était.

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